L’ECRAN A TUBE CATHODIQUE (CRT : Cathode Ray Tube)

 

 

1. Introduction

                 

 

Malgré son encombrement, ce type d’écran est le premier dispositif utilisé pour la télévision ou pour l’informatique. Il a été créé en 1897 par un dénommé Karl Ferdinand Braun, professeur à l’université de Strasbourg.

 

 

Il est beaucoup moins utilisé à partir de la fin du vingtième siècle, puisque l’écran plat prend la relève. Les nouvelles télés vendues devront être équipées de la TNT car le réseau analogique sera remplacer définitivement par le numérique en 2011 en France. C’est pourquoi, cette innovation va mettre fin à la télé CRT sauf si l’on rajoute un boitier TNT pour chaque télé.

 

 

2. Fonctionnement général

 

 

     Le dipôle est formé d’un tube en verre sous vide, d’un filament chauffé et d’un canon à électrons. Celui-ci est composé d’une électrode métallique chargé en négatif (la cathode) et de plusieurs électrodes en forme de lentille trouée, qui cette fois ci, est chargé en positif (l’anode), ce qui entraine une émission d’électrons venant de la cathode, attiré par l’anode.

Le canon à électrons envoi donc un faisceau d’électrons vers un écran qui est constitué de petits éléments phosphorescents de trois couleurs primaire tel que le vert, le bleu et le rouge, appelés lumiphores. Les lumiphores envoient de la lumière formant des points lumineux que l’on surnomme pixel. La combinaison de ces points de trois couleurs différentes permet de reconstituer toutes les couleurs possibles que l’on retrouve lorsque l’on regarde la télévision.

Pour maitriser cela, il faut que le faisceau d’électrons soit déporté à l’aide d’un champ magné-tique provoqué par deux bobines (une horizontale et une autre verticale). Ces deux bobines sont appelées déflecteurs, et sont essentiel pour diriger le faisceau d’électrons vers le point souhaité et donc recouvrir l’écran.

 

Fonctionnement simplifié

 

       

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Légende : 1.Grille de contrôle, 2.Anode, 3.Bobine de déviation, 4.Réchauffeur de cathode,        5.Cathode, 6.Faisceaux d’électrons, 7.Bobine de focalisation, 8.Ecran fluorescent.

 

 

3. Les différentes formes possibles des tubes cathodiques

 

 

Il faut savoir qu’il y a deux formes possibles pour un écran CRT :

Tout d’abord nous avons la forme qui nous vient dans un premier temps à l’esprit, la forme plate. Elle a la particularité d’obtenir une image optimale en y déformant le moins possible l’image et en ayant le moins de reflet. Ensuite, nous avons la forme mécanique qui est une sphère. Celle-ci permet contrairement à l’autre, à avoir un partage égal de la pression sur l’intégralité de la surface du tube cathodique. Chacune de ces formes ont leurs atouts mais il faudra en choisir une, c’est pourquoi il faudra faire un compromis entre les deux formes.

 

 

Les différentes formes

 

 

 

 

4. La focalisation

 

 

Nous avons vu précédemment que pour un bon fonctionnement (image correcte), il été nécessaire de maitriser la direction du faisceau lumineux en le focalisant, sinon le spot lumineux deviendrait un halos sur l’écran.

Il y a deux possibilités de focalisation, la focalisation statique et dynamique.

 

La focalisation statique

 

 

 

Dans le principe de la focalisation statique, on rencontre un problème non négligeable qui est la distance que doit parcourir le faisceau lumineux par rapport au point finale. C'est-à-dire, que cette distance varie suivant la position du point sur l’écran. Ce problème là est surtout rencontré pour des écrans de grande dimension, c’est pourquoi on choisira une focalisation dynamique pour éviter ce problème là même si la dimension de l’écran nécessite juste une focalisation statique (il faudra toujours essayer de ne pas nuire à la qualité de l’image).

 

 

La focalisation dynamique

 

 

 

 

 5. Le balayage

 

 

Le balayage est réalisé en créant un champ magnétique. Au cours de son déroulement, le spot parcourt de gauche à droite des lignes qui se succèdent de haut en bas comme si l’on lisait un simple livre. Grâce à cette méthode, il est donc possible de fausser l’œil en croyant qu’il n'y a que certains pixels qui sont allumés à l’écran.

 

 Le principe du balayage

 

 

 

6. L’entrelacement

 

 

Cette méthode permet d’éviter une vision de clignotement gênant car la norme en Europe est de 625 lignes horizontales balayées en 40ms par le spot lumineux. C’est pourquoi, on préférera utiliser l’entrelacement qui consiste a faire apparaitre dans un premier temps les lignes impaires puis les lignes paires. Cela permet d’obtenir une vitesse de 50 images par seconde, et donc un clignotement plus perçu par l’œil.

 

Le principe de l’entrelacement

 

 

 

Remarque : Cette méthode est réalisée pour les écrans TV mais a pour inconvénient de vite fatiguer la vue si l’on reste trop longtemps devant l’écran comme par exemple pour un écran d’ordinateur.

 

 

7. Le moniteur

7.1. Le moniteur noir et blanc

 

 

       Tout d’abord, le principe d’un écran en noir et blanc : le faisceau d’électrons est d’abord filtré par un masque perforé, ce qui permet de sélectionner seulement les électrons qui auront suivie la bonne direction. Une fois que les électrons auront passé le masque, ils iront percuter les luminophores sur l’écran, qui s’allumeront grâce à l’énergie transporté par les électrons. Pour avoir des niveaux de gris différent afin de pouvoir distinguer une image, il faudra faire varier l’intensité du rayon porteur d’électrons.

 

 

7.2. Le moniteur couleur

 

 

       Pour un moniteur couleur, le principe est pratiquement le même, à part qu’il faut cette fois-ci trois canons à électrons pour les trois couleurs primaire. Ces trois couleurs arriveront comme précédemment vers un masque mais avec des trajectoires légèrement différentes. Ensuite ils iront aussi frapper l’écran où ils trouveront leur luminophore attribué avec plus ou moins une vitesse élevée. Il est vrai que l’impacte des trois couleurs est différent, mais la distance qui les sépare est tellement faible que l’œil n’arrive pas à distinguer les trois couleurs mais la composition finale (insuffisance du pouvoir séparateur).

 

 

Le principe des moniteurs couleur

 

 

 

 

8. Les différentes technologies

 

 

Après avoir vue le principe d’un moniteur couleur, nous allons voir qu’il y a des différences entre les technologies employées.

 

 

8.1. Les tubes FST-Invar (Flat Square Tube)

 

 

       Cette technologie utilise une grille appelée masque (shadow mask) et a comme particularité d’avoir les luminophores de formes rondes. Le résultat donne une image nette et de bonnes couleurs mais a pour inconvénient d’avoir une luminosité peu satisfaisante puisque l’on observe des déformations et un assombrissement de l’image dans les coins.

 

 

Tubes FST-Invar

 

 

 

 

8.2. Les tubes Diamondtron (Mitsubishi) et Trinitron (Sony)

 

 

       Ces deux technologies utilisent toutes deux le même masque qui est constituée de fentes verticales (aperture grille). L’avantage étant d’avoir une meilleur luminosité grâce à la forme particulière du masque. Malgré cela, il rencontre un inconvénient non négligeable puisque l’image est parasitée par deux très fines lignes horizontales qui maintiennent la grille.

 

 

Tubes Diamondtron et Trinitron

 

 

 

 

8.3. Les tubes Cromaclear (Nec)

 

 

       Les tubes Cromaclear ont pour masque une combinaison des deux technologies précédentes constituées d’un système hybride avec des fentes en forme d’alvéoles formant le meilleur compromis entre les trois technologies. Même si la luminosité est en baisse par rapport à la technologie de type Trinitron, l’image a tout de même gagné en stabilité.

 

 

Tubes Cromaclear

 

 

 

 

9. Les caractéristiques des moniteurs

 

 

La définition : c'est la quantité de points (pixels) que l'écran peut afficher. Ce nombre de points est généralement compris entre 640x480 (640 points en longueur, 480 points en largeur) et 1600x1200, mais des résolutions supérieures sont techniquement possibles.

 

La taille : on peut la calculer en mesurant la diagonale de l'écran et est exprimée généralement en pouces (un pouce équivaut à 2,54 cm). Il faut veiller à ne pas confondre la définition de l'écran et sa taille. En effet un écran d'une taille donnée peut afficher différentes définitions, cependant de façon générale les écrans de grande taille possèdent une meilleure définition.

 

Le pas de masque (en anglais dot pitch) : il représente la distance qui sépare deux luminophores de même couleur. Plus le pas de masque est petit, meilleure est la qualité de l'image. Ainsi un pas de masque inférieur ou égal à 0,25 mm procurera un bon confort d'utilisation, tandis que les écrans possédant des pas de masque supérieurs ou égaux à 0,28 mm seront à proscrire.

 

La résolution : elle détermine le nombre de pixels par unité de surface (pixels par pouce linéaire, en anglais DPI: Dots Per Inch, traduisez points par pouce). Une résolution de 300 dpi signifie 300 colonnes et 300 rangées de pixels sur un pouce carré ce qui donnerait donc 90000 pixels sur un pouce carré. La résolution de référence de 72 dpi nous donne un pixel de 1"/72 (un pouce divisé par 72) soit 0.353 mm, correspondant à un point pica (unité typographique anglo saxonne). Les termes « résolution » et « définition » sont souvent confondus à tort dans la presse.

 

La fréquence de balayage vertical (refresh rate en anglais) : Elle représente le nombre d'images qui sont affichées par seconde, ou plus exactement le nombre de rafraîchissement de l'image par seconde. On l'appelle ainsi également taux de rafraîchissement, elle est exprimée en Hertz. Plus cette valeur est élevée meilleur est le confort visuel (on ne voit pas l'image scintiller), il faut donc qu'elle soit bien supérieure à 67 Hz (limite inférieure à partir de laquelle l'œil voit véritablement l'image "clignoter"). La plupart des personnes ne perçoivent plus de scintillement (en anglais flicker) à partir de 70 Hz, ainsi une valeur supérieure ou égale.